Binzuru Sonja
Juste à droite de l'entrée principale a été placée une statue de bois représentant Binzuru-sonja, un saint indien bouddhiste. Sur ses épaules et sur sa tête ont été disposés des vêtements de couleur rouge: des fidèles espèrent ainsi guérir de leur maladie car ce personnage fut un médecin talentueux.
Sommaire:
Tôdai-ji
Nandai-Mon
Daibutsu-Den
Daibutsu
Autres bâtiments
Nigatsu-dô
La fête Shuni-e
Au commencement fut bâti le temple Kinshô
en 728 ap.JC. Il fut érigé en commémoration de
l'âme du fils de l'Empereur Shômu, le prince
Motoi. Puis il y eut une succession d'édits
impériaux.
Celui 741 abroge la mixité dans les temples dans tout le pays, et l'on doit
alors bâtir un monastère pour les femmes et un autre pour les hommes.
(on appelle les monastères de ce type des kokubunji
(deux monastères)).
L'une des portes d'entrée de
l'enceinte intérieure menant
au Daibutsu-den
La cour intérieure du Daibutsu-den
La grande porte du sud est classée Trésor National. C'est la plus grande entrée de temple du Japon Pour accéder à l'enceinte intérieure du temple, on passe sous cette grande porte, bâtie durant l'ère Kamakura. Elle remplace l'ancienne porte édifiée pendant l'ère Nara et qui fut détruite par un typhon. Sa hauteur totale est d'un peu plus de 25 mètres. Sa construction qui s'achève en 1203, suit les schémas chinois de l'architecture en vigueur sous la dynastie des Song. Dans chacun des piliers latéraux sont enchâssées deux immenses statues représentant les rois-gardiens Ni-ô. Il y a 18 piliers qui s'enchâssent dans les fondations d'une hauteur de 21 mètres. Le toit est doublé. La structure comporte cinq travées et six portes. Les deux Rois-Gardiens ou "colosses de Todai-ji" font plus de 8 mètres de hauteur. Selon les témoignages écrits de l'époque, les statues représentant Agyô et Ungyô furent sculptées en moins de 70 jours par les artistes Unkei et Kaikei, assistés par Jôkaku et Tankei après l'incendie de 1180 à l'initiative du moine Chôgen. Les travaux débutèrent le 24 juillet 1203. Le 8 Août, Agyô (bouche ouverte) était déjà en place. Le 9 Août, ce fut le tour d'Ungyô. Elles furent endommagées par le temps. La seule restauration qui fut effectuée date de 1988. Elle permit de mettre à jour, dissimulés dans la statue d'Ungyô depuis le 9 Août 1203, de nombreuses inscriptions, des soutras et des documents. L'un de ces documents (le Hôkyôin Darani-kyô) a permis de connaître le moine Chôgen et le nom des sculpteurs. La restauration a aussi mis en évidence que le bois utilisé provient bien de la région. Ainsi, ces deux oeuvres n'avaient soudain plus aucun secret.
Datant de l'époque d'Edo, le bâtiment visité par de nombreux touristes a été bâti sous la direction du moine Kôkei. Il comporte 7 travées. Il est également classé Trésor National. Avec une hauteur de 48,7 mètres, une largeur (est-ouest) de 57 mètres et une profondeur (nord-sud) de 50,4 mètres, le Daibutsu-den est la plus grande structure en bois du monde.
Plaques de bois portant les noms des prêtres
du temple.
Trésor National, 16 mètres, 550t, fut inauguré en 1709.
Afin de sauver le monde, les enseignements de Vairocana comprennent
la contemplation de la nature dont le chant des oiseaux, les nuages, les fleurs,
et l'eau. Le socle de la statue est une immense fleur de lotus; sur ses pétales
sont gravés les écrits sur le mythe du Rengezô Sekai
("Le lotus est matrice de l'univers"):
chaque personne n'est pas un être totalement isolé, elle est en rapport avec
d'infinis liens avec toutes les autres choses.
Le Bouddha Vairocana veille cet ensemble.
Les Autres Bâtiments du Todai-ji:
Le Campanile (Epoque
Kamakura, trésor national)
Le bâtiment qui abrite l'immense cloche de 26 tonnes (qui est aussi classée
trésor national et l'une des plus célèbre du pays notamment pour la particularité
de sa résonnance) fut reconstruit vers 1210 par le moine Yôsai, successeur
de Chôgen (instigateur du renouveau du Todai-ji à la fin du XIIe siècle).
Le Nembutsu-dô (époque de
Kamakura)
Ce petit pavillon abrite une statue de Jizô.
Le Shunjô-dô (époque
d'Edo)
Cet autre pavillon, dont la construction fut ordonée par Kôkei à la fin du
XVIIe siècle à la gloire du moine Chôgen, abrite une statue représentant ce
dernier: il est assis en train de prier et ses traits sont d'une telle précision
qu'on pourrait le croire vivant; statue classée trésor national. On y trouve
aussi une statue d'Amida (par Keikei) et d'Aizen Myô-ô.
Le Hokke-dô (trésor
national, époque de Nara)
Le "pavillon du lotus" est le plus ancien du temple (747). Son nom est issu
des rites en rapport avec le soutra du lotus. La salle des prières (raidô,
bâtie par Chôgen en 1199) mène ensuite à la salle des statues (shôdô).
Dans cette dernière pièce sont disposées 16 statues (classées trésor national
ou important bien culturel). La déesse Kannon trône majestueusement au milieu
des autres statues: les bodhisattvas Nikkô et Gakkô, Kichijôten, des rois-gardiens
semblables à ceux de la Porte du Sud (Nandai-mon), et quatre Rois Divins,
tous chargés de veiller sur Kannon. Uniquement visible le 16 décembre la statue
de Shukongô-jin.
Ce pavillon et son contenu évoque le riche passé de Nara.
Le Nigastu-dô
(Epoque d'Edo, bien culturel important)
La cérémonie de l'Omizutori (le puisage de l'eau).
C'est dans ce pavillon, rebâti en 1669, que se déroule la fête du Shuni-e
(Omizutori, puisage de l'eau, du 1er au 14 mars).
Cette cérémonie a d'ailleurs baptisé ce pavillon du nom de Nigatsu-dô (pavillon
du second mois) .
Elle fut instituée par Jitchû, disciple
de Rôben (fondateur du Todai-ji initial) afin
que l'on puisse se confesser et se repentir en invoquant Kannon
aux 11 visages.
Il faut purifier l'âme de l'avidité, la stupidité et de la colère: les "3
poisons" inéluctablement présents en chacun de nous.
Selon les bouddhistes, ces 'poisons' nous empêchent d'atteindre la vérité
et peuvent même nous rendre physiquement malades. En se confessant on peut
éradiquer tristesse et malheurs causés par ces défauts.
Mais cette confession à l'origine concernait tout le Japon
sur lequel on essayait d'attirer le bonheur.
Actuellement, cette cérémonie est assurée par 11 moines, les Rengyôshû:
ce seront les porte-parole des humains auprès de Kannon;
ils confieront à celle-ci les pêchés des hommes pour qu'elle leur apporte
le bonheur.
Parmi le groupe, quatre chefs: le Wajô, le Daidôshi
(récite les prières), le Shoshi (le 'metteur en
scène' chargé aussi des incantations en sanscrit) et le Dôtsukasa,
le superviseur.
Les sept autres assistent ces derniers (ce sont les Hirashû).
D'autres assistants viennent supporter l'équipe, portant à trente le nombre
des participants.
Il y a une période de préparation (bekka),
entre le 20 et le 28 février durant laquelle les
participants s'isolent pour méditer, chanter des soutras, se purifier, préparer
les tenues portées lors de la cérémonie (kamiko)
et fabriquent des imitations de camélias pour décorer l'autel du temple.
Le 28 février, les moines vont tous s'installer dans un pavillon près du Nigatsu-dô pour pratiquer plus intensément le shômyô (chant de soutras). Le soir venu, les rites peuvent commencer débutant le Shunie-e qui se déroulera pendant deux semaines.
La journée est aussi divisée en "rites de 6 heures" (Rokuji no gyôbô). A chacune des divisions (division de la "pleine journée", "du coucher du soleil, "du début de la nuit", "du milieu de la nuit", "de la nuit achevée" et de" l'aube") sont associés des chants bouddhiques variés.
Les origines de l'Omizutori:
Dès le début de la première nuit, les moines lisent le registre des dieux
(kamis) shintô, le "Jinmyô-chô",
car selon la légende, les dieux shintô de tout le Japon
vinrent assister et bénir la toute première cérémonie en entendant cette lecture.
Mais le dieu O-nyû myôjin fut retardé car il s'adonnait
à la pêche: il ne vint qu'à la fin de la cérémonie.
Afin de compenser ce retard, il offrit de l'eau sacrée. A ce moment là, un
cormoran blanc et un cormoran noir surgirent de terre d'où une source se mit
à jaillir.
L'endroit fut aménagé avec un enclos de pierres. Ainsi, depuis cette nuit,
chaque année, le douzième jour de la cérémonie, minuit passé on vient puiser
de l'eau pour l'offrir à Kannon.
D'où le terme d'Omizutori (''le puisage de l'eau"
).
Le Hashiri
Durant un soir, les moines courent en tout sens au fond du temple.
Le Dattan
Les moines enflamment des torches géantes en pin pour dévorer les défauts
des hommes.
Les torches sont allumées à l'extérieur du pavillon; les porteurs gravissent
ensuite un escalier qui mène à l'intérieur du pavillon Nigatsu.
La torche réapparaît sur le balcon du temple.
Elle reste à une extrémité du balcon un petit moment. Soudain, le porteur
emmène en courant la torche à l'autre extrémité du balcon, laissant place
à une autre torche.
Le premier porteur finit par désagréger la boule enflammée qui se désintègre.
Il y a aussi le rite de la lecture du livre des noms des défunts.