Le netsuke serait aujourd'hui
qualifié de porte-clés.
Pendu au bout d'une cordelette qui relie entre eux les éléments des
boîtes inrô par exemple,
les netsuke sont de toutes petites sculptures,
témoignages de la grande précision des artisans nippons. Ils permettent
de bloquer la cordelette sur la ceinture pour que l'objet transporté
reste bien accroché.
La cordelette passe à travers le netsuke
par un orifice appelé himotoshi.
On utilise un ojime, une petite bille sculptée ou non, pour
maintenir la cordelette passée à travers le netsuke.
L'objet n'avait aucune signification religieuse particulière
si bien que les réalisations représentant des thèmes
religieux furent rares. Il fut si populaire toutes les couches sociales
de la population en possédaient: bien entendu, la qualité
du netsuke variait selon le rang social.
Devant une telle demande, les artisans, dans de nombreux domaine furent
mobilisés. Certains en firent leur unique activité,
d'autres ne réalisaient des netsuke qu'exceptionnellement.
Les plus anciennes réalisations remontent au XVIe siècle
et l'âge d'or se situe durant l'époque d'Edo (règne
des Tokugawa entre 1603 et 1867).
Certains sont en bois, en bois
laqué, en pierre, d'autres
en ivoire (certaines pièces récentes
ont même été sculptées dans des défenses
de mammouth). Quelques artistes ont même apposé
leur signature.
On représente des personnages, des monstres, des démons, des
animaux (dont ceux des signes du zodiaque), des insectes voire même
des objets.
Les netsuke ont connu
le succès en Europe au XIXe siècle, et l'interêt
pour ces miniatures n'a cessé de croître si bien que
de nombreux artistes contemporains s'adonnent à la réalisation
de netsuke.
Beaucoup de collectionneurs se sont rabattus sur les netsuke
(surtout à cause de leur faible encombrement et de la haute qualité
de leur exécution).
Inaba Tsuryû a répertorié
les artistes du XVIIIe siècle dans le Soken
Kisho.